Ecouter nos émotions négatives… pour nous en débarrasser

par | Fév 26, 2024 | Newsletter | 0 commentaires

Bonjour,

Pour ce dernier volet de notre série de newsletters sur le nettoyage, j’aimerais aborder celui des émotions.

Il existe une panoplie d’émotions, allant de la joie à la tristesse. Certaines nous sont plus familières que d’autres. Dans certains cas, nous avons tellement l’habitude de la ressentir que nous ne la voyons plus ou nous confondons cette émotion avec nous-mêmes.

Par exemple, j’ai tellement l’habitude d’être en colère que je ne me vois plus exploser pour tout et rien. Ou j’ai tellement l’habitude d’être triste que je ne sais pas qui je serai sans cette tristesse.

Ce que je te propose aujourd’hui est de (re)mettre de la conscience sur tes émotions pour pouvoir agir sur elles.

Nos émotions, positives ou négatives, sont nécessaires. Ce sont des signaux du quotidien pour nous indiquer si nous sommes sur la bonne voie.

La colère par exemple t’apprend que tu es dans le refus de ce que tu vis, que tu aimerais que les choses soient autrement. Si elle devient une habitude, c’est que je ne prends pas le temps de l’écouter. La colère devient un mode d’expression plutôt qu’un signal interne.

Comment sortir de ses émotions négatives ?

Tout d’abord, il s’agit d’être capable de s’observer dans nos comportements comme si nous avions une petite caméra qui nous filmait. Si je me rends compte que je me mets en colère à chaque fois que l’on me contredit, ou que je m’énerve à chaque fois que les choses ne vont pas assez vite, alors je peux commencer à mettre en place une stratégie pour changer cela. Se débarrasser de sa colère ou la transmuter en autre chose, voilà un nettoyage émotionnel qui pourrait bien m’alléger.

Mettons-nous en situation : j’émets une opinion et voilà que l’autre me contredit. Au lieu de m’énerver comme d’habitude, je prends le temps de l’écouter : qu’est-ce que cette colère essaie de me dire ? Pour sortir d’une émotion, il faut d’abord l’écouter et la comprendre. C’est le premier pas pour l’apaiser afin qu’elle puisse disparaître d’elle-même.

Est-ce que je me sens nié en tant que personne ou dévalorisé quand je suis contredit ? Est-ce que ça me touche dans mes valeurs et je suis finalement attristé de ne pas partager les mêmes idées ou idéaux avec une personne que j’apprécie ?

Nos opinions ne nous définissent pas. Elles doivent pouvoir changer au fur et à mesure que nous grandissons. Un être fermé dans ses croyances n’est plus en capacité d’apprendre et de grandir. Et si l’on souhaite partager des choses avec ceux qu’on aime, on peut partager des activités, pas seulement des croyances communes. Il faut être d’accord de ne pas être d’accord pour conserver le lien.

L’introspection n’est pas toujours aisée et peut prendre du temps. Alors quand je sens qu’une émotion me submerge, une technique très efficace est la respiration. Je prends une grande respiration et au lieu de penser à ce que je pourrais répondre, j’écoute patiemment. Et si je ne suis toujours pas d’accord avec ce qui est dit, je peux juste dire : « je ne partage pas ton opinion » et ne pas entrer dans le débat. Ai-je besoin de convaincre l’autre ? Pour quelle raison ? L’objectif d’une conversation est de créer et de garder un lien, pas d’avoir raison (sinon ce n’est plus une conversation mais un combat).

Si je n’ai pas l’énergie d’écouter, je peux simplement partir de la discussion pour recharger mes batteries. Nous ne sommes pas forcés de subir une conversation qui ne nous plaît pas.

Ton défi de la semaine

Et si on mettait ça en pratique ensemble ? Pendant les 7 prochains jours, note dans un carnet à chaque fois que tu expérimentes un ressenti négatif (frustration, rejet, tristesse, colère, déception…) et ce qui l’a engendré (le pourquoi) en étant le plus factuel possible.

Par exemple, Martine m’a encore énervée, elle m’a mal parlé elle m’a parlé avec un ton froid et sec sans prendre de mes nouvelles.
> On voit ici que le problème n’est pas forcément que Martine dit des phrases méchantes mais que c’est la manière de le dire qui pose problème. D’ailleurs, si Martine est une collègue, est-ce que le fait qu’elle prenne de nos nouvelles est vraiment important si on n’est peu proche d’elle ? Ça donne en tout cas des pistes de discussion avec ladite Martine !

A la fin de la semaine, fais le bilan de l’émotion qui revient le plus et l’élément déclencheur commun pour entendre enfin ce que tes émotions cherchent à te dire.

N’hésite pas à me faire part de cette expérimentation !

A la semaine prochaine 😊

Joëlle